La pêche du thon rouge de ligne

Le thon rouge

Il existe trois espèces de thon rouge : le thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus), le thon rouge du Pacifique (Thunnus orientalis), et le thon rouge du sud (Thunnus maccoyii) présent dans tous les océans de l’hémisphère sud.

Le thon rouge (BFT – Bluefin Tuna) est la plus grande espèce de thonidés. Certains spécimens peuvent atteindre plus de 3 mètres de long et peser près de 700 kilos. Il peut vivre jusqu’à 40 ans et plus. A l’âge de un an, il mesure environ 60 centimètres et pèse déjà 4 kilos. En Méditerranée et Atlantique (Est), il devient mature à l’âge de 4 ans, soit environ 1,2 mètre pour 25 kilos environ.

Le thon rouge est réparti dans l’ensemble de l’Atlantique Nord et en Méditerranée, de l’Equateur jusqu’au Nord de la Norvège, il vit entre la surface et 500 à 1000 mètres de profondeur. Il effectue d’importantes migrations, des eaux froides où il se nourrit, aux régions chaudes où il se reproduit. Il se nourrit de crevettes, poissons et calmars lorsqu’il est jeune. Adulte il privilégie les sardines, anchois et autres poissons de pleine eau.

La pêche du thon rouge

Les premières traces de la pêche au thon rouge remontent à plusieurs millénaires (+5000 ans).
De nombreux textes attestent de l’existence d’importantes activités de pêche, en Méditerranée, chez les Romains.
Son exploitation moderne s’est développée dès les années 50, pour atteindre son apogée à la fin des années 90.

Espèce emblématique, le thon rouge est un poisson prisé sur les marchés asiatique (Sushi et Sashimi), accessible aux moyens modernes de capture, ce poisson est sensible au risque de surpêche. Pêché principalement en Méditerranée par une vingtaine de pays, sa pêche est aujourd’hui parfaitement encadrée depuis l’instauration (ICCAT ) d’un plan de restauration en 2006 pour une durée de 15 ans.

Une pêche très surveillée avec des quotas très stricts

Aujourd’hui, la pêche au thon rouge est très encadrée au niveau international, c’est même probablement la pêche la plus contrôlée au monde.
Tous les 2 ou 3 ans, un comité scientifique (SCRS) – regroupant les plus grands experts internationaux – réalise une évaluation de stock des populations de thon rouge et propose les mesures de gestion pour une exploitation durable des stocks. Parallèlement, l’ICCAT définit les mesures de contrôle et de gestion à mettre en œuvre.
Les données les plus récentes de ces évaluations permettent de démontrer que le thon rouge n’est plus une espèce menacée, mais les mesures d’encadrement doivent être maintenues avec rigueur.

La pêche à la ligne

Il existe plusieurs techniques pour pêcher le thon rouge à la ligne  (cliquez ici) :

La palangre :
La palangre est composée d’une ligne munie de nombreux hameçons munis d’appâts, dits avançons, organisés en arborescence à partir d’une ligne mère. Pour réaliser une opération de pêche, la palangre est mise à l’eau et dérive à proximité de la surface grâce à des flotteurs.

La canne :
Cette pêche se déroule à bord d’un navire équipé de plusieurs cannes dont les hameçons sont garnis d’appâts (anchois, sardines, petits pélagiques).

La traine :
Cette méthode de pêche consiste à laisser traîner le leurre ou le vif derrière un bateau qui fait route, de façon à simuler la nage d’une proie pour déclencher l’attaque du prédateur.-